Ma note : 2,5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Un samedi soir entre amis
Auteur : Anthony Buissonnais
Éditeur grand format : Préludes
Date de sortie grand format : 21 septembre 2019
Nombre de pages : 352 pages
Résumé : Claire, inquiète, consulte à nouveau son portable. Il est vingt heures passées et son petit-ami, qui était censé venir la chercher, est introuvable. Cela fait bientôt six mois qu’ils sont ensemble, Claire le connaît bien. Medhi est toujours à l’heure.
François est extrêmement organisé. Grâce à lui, la soirée du samedi est devenue un évènement incontournable que ses voisins, choisis avec le plus grand soin, ne rateraient pour rien au monde. C’est le moment idéal pour décompresser et se relâcher.
En plein cœur de la forêt, Medhi est nu. Il tremble. Malgré l’obscurité, il parvient à repérer plusieurs personnes autour de lui, les rires vont bon train, tout le monde semble à la fête… Mais qu’attend-on vraiment de lui ?
Ce que j’en ai pensé
Ce roman divise la sphère bookstagram et il m’a divisé aussi ! J’ai aimé certains éléments mais d’autres ont considérablement gêné ma lecture.
L’intrigue se déroule en rase campagne. Medhi et Claire sont ensemble depuis 6 mois et forment un couple heureux et uni. Claire participe au repas qui casse le jeûne du ramadan dans la famille de Medhi dans laquelle elle est accueillie comme faisant partie des leurs. Un soir Medhi n’est pas au rendez-vous et pour une bonne raison : il a été kidnappé par deux beaufs pas racistes mais qui n’aiment pas les bougnoules (je cite). François organise de temps en temps des samedis soirs entre amis. Au programme, une chasse à l’homme. Et ce soir c’est Medhi qui est traqué.
J’ai trouvé le style assez lourd et répétitif. Lorsque les procédures policières arrivent dans le récit, j’ai trouvé les explications tellement scolaires que ça m’a cassé la fluidité de lecture. J’ai aussi beaucoup comparé avec d’autres romans sur le thème de la chasse à l’homme et c’est un sujet déjà bien usité. Dur d’innover sur ce thème ! Quelques éléments m’ont parus assez incohérents notamment dans la traque du chien dans la forêt ou des procédures judiciaires (que je n’ai l’habitude de lire que dans des romans policiers). Un détail hyper malsain en début de récit n’avait, pour moi, pas lieu d’être aussi glauque puisqu’il ne ressert plus jamais. La violence à l’extrême ou le malsain doit servir un propos, sinon c’est juste de la provocation.
Côté positif, j’ai aimé le rythme du récit et les constants aller-retours passé, présent, passé avant le passé et présent aussi entre les deux ou après. Ça semble confus ? Eh bien c’est parfaitement maîtrisé et je n’ai pas eu besoin de dessiner une frise de ces 3 petits jours ! Bon petit bémol, j’ai la trouvé que cela casse un peu le suspense parce qu’on avance dans la chasse à l’homme en même temps que les recherches ou la vie des personnes participant à la traque. L’implication de la famille de Medhi dans les recherches était intéressante. Le côté racisme facile, un peu cliché, mais qui dénonce une certaine réalité est un bon élément. Le récit ne stigmatise pas (trop) et ne généralise pas, tout en pointant un problème malheureusement encore trop commun de racisme et de peur de l’étranger (et pas qu’à la campagne).
En bref, il y a du mitigé dans les points positifs aussi. Ce n’est pas une lecture qui marquera mon année mais elle n’a pas non plus été éprouvante comme cela peut arriver parfois. Trop de points négatifs ou mitigés restent après la lecture. C’est dommage, le pitch m’attirait beaucoup.
Laisser un commentaire