Résumé de l’éditeur
Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Crandall, les emmène visiter le pittoresque « simetierre » où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.
Un drame atroce va bientôt déchirer l’existence des Creed, et l’on se trouve happé dans un suspense cauchemardesque…
Ce que j’en ai pensé
Ce roman est LE roman décrit comme le plus flippant de toutes les œuvres de Stephen King. Simetierre touche à une peur profonde de notre société occidentale : la Mort.
J’ai retrouvé ici une des caractéristiques que j’aime chez Stephen King : sa qualité de narration et de construction de lieux et de personnages (principaux et secondaires). Dans ce pavé de 600 pages, il ne se passe pas énormément de choses et pourtant je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Le suspens est angoissant tant l’action est lente à évoluer. On tourne fébrilement les pages pour connaître la suite. La tension est à son comble . Dès le début, on sait où King veut nous emmener, mais on ne veut certainement pas y aller ! Et pourtant, happé par le récit, il nous prend la main et nous guide vers le pire de l’Homme.
À travers une histoire ancrée autour d’un « simetierre » où les enfants vont enterrer leurs animaux et de morts qui ressuscitent, Stephen King aborde le lourd thème de la mort, de la réaction lors de la perte d’un être cher (animal ou humain). L’anéantissement, la reconstruction. Il va pousser jusqu’au bout du vice et concevoir l’impensable et imaginer jusqu’où l’humain est capable d’aller pour combler tristesse et manque.
Je peux difficilement en dire plus sans trop en révéler. C’était une relecture en ce qui me concerne. J’ai profité que ce soit la lecture commune de novembre du club de lecture Stephen King pour me replonger dans cette histoire sinistre, avec le plus grand plaisir ! Ce roman est un de mes coups de coeurs parmi les oeuvres de Stephen King.
Petit plus : j’ai apprécié la référence discrète au roman Cujo, publié deux ans avant Simetierre, en 1981. Il y a aussi un clin d’oeil au second roman de Stephen King, Salem ou Jerusalem’s lot anglais, ville citée vers la fin du livre.
Il y a deux ou trois ans, dans le sud de l’État, un gros saint-bernard [l’]a attrapée [la rage] et il a tué quatre personnes
Ma note : 5/5
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