Ma note : 4,5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Rose Madder
Auteur : Stephen King
Éditeur poche : Le Livre de Poche
Date de sortie poche : 1995, réédition 2005
Nombre de pages : 768 pages
Résumé : Quatorze ans de mariage, quatorze ans de mauvais traitements : toute la vie de Rosie. Un enfer ! Doublé d’une obsession : fuir son tortionnaire de mari, flic jaloux, bourreau sadique, prêt à la massacrer à la première occasion.
900 kilomètres suffiront-ils à la préserver de Norman ? Qui donc pourrait lui venir en aide ? Personne en ce monde. Mais il existe un autre monde. Celui de Rose Madder. Cette femme n’est peut-être qu’un personnage de tableau, une hallucination. Elle possède pourtant un pouvoir étrange. Un pouvoir dont Rosie pourrait profiter. A moins qu’en traversant la toile, elle ne déchaîne l’apocalypse…
Après Jessie et Christine, le plus génial explorateur des zones obscures de notre inconscient se glisse une fois encore dans la peau d’une femme à l’âme fêlée, habitée par la peur. Cette peur qui conduit aux actes les plus fous, aux passions les plus noires.
Ce que j’en ai pensé
Terminer l’année avec un Stephen King c’est signe d’une parfaite conclusion ! Malheureusement je suis aussi restée dans le thème sociétal qui persiste dans l’ombre et l’indifférence des politiques et des médias. J’ai refermé la dernière page de ce roman où l’héroïne fuit son mari abusif alors que le collectif Nous Toutes publiait l’annonce du 146e féminicide depuis le début de l’année 2022. Stephen King a écrit ce livre en 1995. Il clôt sa trilogie fémininiste qui comprend Jessie et Dolores Claiborne. Deux autres femmes inoubliables.
La scène d’ouverture est d’une violence sans nom. Rosie Daniels est en pleine fausse couche suite aux coups répétés de son mari Norman (« comme dans Norman Bates » comme dirait un des personnages plus tard dans le récit). Neuf ans après ce terrible drame, Rosie, meurtrie dans son entièreté décide de fuir. Elle réussi à prendre un bus qui l’emmène à 900 kilomètres de son mari violent et mordeur. Elle y trouve un refuge pour femmes battues et reprend les rênes de sa vie. Son combat est celui de beaucoup. Sa reconstruction est celle de beaucoup.
Un jour Rosie tombe sur un tableau chez un prêteur sur gages. Il l’appelle (le tableau) et elle sent qu’elle doit l’acheter. Une intuition. Une fois installé, le tableau change. Impossible se dit Rosie. Pourtant elle va aller jusqu’à pénétrer dans le décor du tableau, discuter avec la femme peinte, Rose Madder, et résoudre pas mal de choses ! Ce fantastique pourrait passer pour de l’onirique, des hallucinations. D’ailleurs Rosie ne croit pas ce qu’elle vit et c’est ce qui m’a aidée dans ma lecture. Sans la réticence au fantastique de Rosie qui du coup atténue l’effet, j’aurais vraiment eu du mal avec les parties du tableau.
Bien entendu Norman surgit dans la nouvelle vie de Rosie et le chaos revient avec lui. La fin est dense et intense. Norman et Rosie sont tous les deux possédés par le tableau. Encore une fois, on peut lire ça comme une allégorie de la colère (pour Norman) et de l’instinct de survie (pour Rosie).
Bref, à lire !
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