Ma note : 5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Résonances
Auteur : Patrick Senécal
Éditeur grand format : Alire
Date de sortie grand format : septembre 2022
Nombre de pages : 340 pages
Résumé : Pour certaines personnes, passer une IRM s’avère une expérience angoissante. C’est ce que découvre Théodore Moisan, un écrivain de cinquante et un ans au succès modeste, pour qui ce simple examen médical se transforme, à son grand étonnement, en une épreuve terrifiante. Heureusement, le tout ne dure qu’une quarantaine de minutes et il se dit que cela n’a été qu’un mauvais moment à passer.
Or, à la suite de l’examen, Théodore oublie certains trucs, comme son dîner avec sa fille Camille, ou le lancement littéraire de sa collègue Gerda, et même des événements de son passé… Et quelque chose cloche autour de lui : les gens agissent bizarrement, il assiste à une agression violente dans la ruelle si tranquille de son quartier, il croise un policier qui semble douter de son témoignage, sa femme elle-même, Julia, lui paraît différente, détachée…L’examen médical de Théodore a peut-être causé ses pertes de mémoire, mais comment peut-il avoir un impact sur les gens autour de lui ? D’ailleurs, est-ce les gens qui ont changé… ou lui-même ?Que s’est-il donc passé durant cet IRM ?
Ce que j’en ai pensé
Résonances comme dans Imagerie par Résonance Magnétique. Ou plus communément, IRM. Patrick Senécal a imaginé ce roman en passant cet acte médical plutôt anxiogène, après l’écriture de Flots (une bombe).
Théodore Moisan, auteur québécois de cinquante et un an passe une IRM. Il y va plutôt sereinement, n’étant pas claustrophobe. Pourtant, avant la fin des quarante-cinq minutes de l’examen, il panique. Il s’imagine des mains qui le touchent et lui grimpent dessus, qu’on lui parle et que le personnel médical l’a abandonné là depuis des heures… À la sortie de l’hôpital, très rapidement, il a des petites pertes de mémoires qui vont s’amplifier et les gens autour de lui changent. Sa femme est plus distante, il assiste à une agression violente dans la rue et ce n’est que le début ! Sauf que comment et pourquoi l’IRM aurait modifié sa personnalité mais surtout celles de tous les habitants de Montréal ?
Outre ces faits étranges, parfois presque surnaturels, ce que questionne l’auteur (le vrai, pas le fictif) c’est le métier d’écrivain, les mécanismes d’écriture, la place de l’auteur dans la société, les inspirations, le manque d’inspiration… D’ailleurs le héros ressemble à son créateur. Environ le même âge, la même chevelure poivre et sel, le même métier. La place des personnages de fiction et leur création est un autre thème majeur de ce récit. Un autre thème que Patrick Senécal aime aborder est la pulsion animale qui sommeille en chacun de nous (comme il le fait très brillament dans Faims).
En fin de récit, j’ai surkiffé de dingue les clins d’œil à des récits précédents. Si vous n’avez jamais lu Senécal ou pas ceux dont il fait allusion, ce n’est absolument pas dérangeant. Pour celles et ceux qui connaissent sa bibliographie, ça sera comme croiser Michèle Beaulieu. Gros kif de fan !
Bref, Patrick Senécal reste mon Dieu !
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