Ma note : 4,75/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Poison city
Auteur : Tetsuya Tsutsui
Éditeur : Ki-oon
Date de sortie : 23 novembre 2017
Nombre de tomes : 2 tomes
Nombre de pages : 454 pages pour les 2 tomes
Résumé : Plongée dans une atmosphère tendue, gangrénée peu à peu par la censure, la ville de Tokyo se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2020. Au milieu de ce contexte difficile qui n’épargne pas le manga, un jeune auteur voit son titre retiré de la vente…Tokyo, 2019. À mois d’un an de l’ouverture des Jeux Olympiques, le Japon est bien décidé à faire
place nette avant de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé
s’abat dans tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d’expression n’est épargné.
C’est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se lance un peu naïvement dans la publication d’un manga d’horreur ultra réaliste, Dark Walker. Une démarche aux conséquences funestes qui va précipiter l’auteur et son éditeur dans l’oeil du cyclone…
Ce que j’en ai pensé
Poison city c’est comme une Vache qui rit . Un manga dans un manga. Mikio Hibino est l’alterego de Tetsuya Tsutsui, le mangaka de ce manga. Il y raconte une anecdote personnelle dans un Tokyo en plein assainissement.
Nous sommes en 2019 et les JO arrivent. Le Japon nettoie les ouvrages culturels via un comité de censure. Certaines œuvres sont qualifiées d’ouvrages déconseillés et d’autres d’ouvrages nocifs. Un algorithme précis indique le degré de nocivité. Si c’est trop élevé, l’auteur lui-même est identifié comme étant nocif.
C’est ce qu’a vécu Tetsuya Tsutsui avec son manga Manhole, tagué nocif par le comité de censure de Nagasaki. Il n’en a pas été informé et l’a appris par hasard cinq ans plus tard. Mikio Hibino vit la même chose. Jeune mangaka, son scénario de Dark Walker a été sélectionné pour paraître dans une revue. Consécration ! Mais… des scènes de violences et de cannibalisme sont trop présentes et représentent un danger pour les lecteurs, selon le comité.
Dans un Japon moderne, un Japon tel qu’il existe aujourd’hui, Tetsuya Tsutsui nous raconte la difficulté d’être auteur de manga dans un ouvrage à tiroir en deux tomes passionnant et addictif !
Bref, une autobiographie romancé pour dénoncer les censures abusives des oeuvres littéraires, entre autre. Un manga sociétal au message fort. Je me procure Manhole dès la fin du confinement, en soutien à l’auteur !
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