Ma note : 5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Persona
Auteur : Maxime Girardeau
Éditeur grand format : Mazarine Thriller
Date de sortie grand format : 12 février 2020
Nombre de pages : 432 pages
Résumé : Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté de Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Somerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d’une enquête étrange et singulière. Au cœur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà il va devoir suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux univers, le nouveau monde des géants du Web qui se persuade de sa toute-puissance et l’ancien qui ne veut pas mourir …
Ce que j’en ai pensé
Du grand art ce premier roman ! Persona est un thriller psychologique sans aucun cadavre mais avec la Crim sur le coup suite à la découverte d’un homme torturé et lobotomisé. Pourquoi la Crim se mêle de cette affaire puisque la victime est en vie ? Parce que la mort n’est pas ce qu’il peut nous arriver de pire !
Ajoutez à ça un peu de philosophie, quelques secrets parisiens souterrains, de la médecine, de l’actualité (ça se passe au moment de l’élection de Trump en 2016). Mais surtout une immersion dans le milieu du marketing digital et notre nouvelle ère gérée par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Un monde fermé, élitiste où le paraître est l’idéal à atteindre. Un monde froid et sans empathie pour l’humain. Un monde qui a été celui de l’auteur et dont les anecdotes sont réelles et terrifiantes !
Et face à ce monde, Franck, commissaire à la Crim au 36 et son équipe construite par lui, humaine au possible. L’antithèse du cliché du parisien égocentrique (une scène de vélo m’a frappée). Une équipe touchée, malgré un professionnalisme sans faille, par l’horreur dévoilée dans les tortures de cet homme retrouvé dans une aile de l’hôpital Saint-Anne. Les torturés vont se multiplier et toute l’équipe de la Crim va donner tout ce qu’elle a pour résoudre cette enquête d’une inhumaine noirceur.
En plus du milieu du digital, bien connu de Maxime Girardeau, tous les personnages (ou presque) portent le nom d’amis ou connaissances et leurs traits de caractères sont aussi tirés de relations de l’auteur. Rassurez-vous, j’ai demandé, le bad guy est inventé ! Un petit détail que j’ai bien aimé !
Le rythme aussi est bien dosé. Dans la première moitié du roman on alterne entre la vie de personnages du digital et l’amoncellement de torturés. Ça donne du piquant ! Et je me suis demandé parfois qui était vraiment le plus inhumain. Dès le milieu une scène haletante au réalisme dingue en pleine catacombes donne un phénoménal coup de fouet au récit et on garde ce rythme jusqu’à la fin, transcendante !
Maxime Girardeau est un auteur prometteur que je compte lire dès son prochain roman !
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