Ma note : 5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : MotherCloud
Auteur : Rob Hart
Éditeur grand format : Belfond Noir
Date de sortie grand format : 5 mars 2020
Nombre de pages : 416 pages
Résumé : Effrayant hommage à Ray Bradbury, Margaret Atwood ou George Orwell, MotherCloud nous entraîne dans un monde où le Big Business aurait supplanté Big Brother, un monde d’une perversion totale, pas si éloigné du nôtre.
Ex-petit patron désormais ruiné, Paxton n’aurait jamais pensé devoir intégrer une unité MotherCloud, cette superstructure de l’e-commerce qui a dévoré la moitié de l’économie mondiale. Pourtant, dans une société n’ayant plus rien à offrir, comment peut refuser un job qui propose non seulement un salaire, mais aussi un toit et à manger ?
La jeune Zinnia non plus n’aurait jamais pensé rejoindre MotherCloud, mais sa mission est tout autre : une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Devenir salariée n’est qu’un premier pas pour infiltrer le système, en percer les secrets. Le détruire.
Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l’humain disparaît au profit de la rentabilité, où l’individu n’est qu’un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu’il est impossible de dévier. À moins d’être prêt à se sacrifier ?
Car derrière sa façade d’entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l’égard de ceux qui oseraient se rebeller.
Ce que j’en ai pensé
Dans un futur proche, la technologie a pris l’ampleur qui s’annonce déjà aujourd’hui. Un des protagonistes se souvient de la vie d’avant MotherCloud. MotherCloud est le nouveau géant commercial et technologique. Le nouvel Amazon en plus. Plus tout.
MotherCloud embauche, vend tout, a des campus où les salariés vivent, mangent (des MotherBurgers entre autre), dorment et ont leur argent à la MotherBank. Ils portent tous une montre, le MotherBand, calculant leur rythme cardiaque et vérifiant leurs constantes. Mais surtout équipé d’un GPS. MotherCloud est la nouvelle vie de ceux qui veulent survivre. Dehors, le réchauffement climatique a rendu la vie quasiment impossible. Les campus MotherCloud sont dans des bulles fraîches. Tous les produits sont expédiés par drones pour un gains de temps et d’argent.
Ce roman rend hommage à 1984, Fahrenheit 451 et la Servante écarlate. Il ressemble beaucoup au roman Le Cercle de Dave Eggers sur la poussée des salariés à toujours faire plus et mieux (et indiquer quand faire la pause pipi). Pour leur bien-être bien évidemment. La différence c’est le côté polar avec une enquête sur un démantèlement de drogue sur un des campus et quelques magouilles côté direction de l’entreprise.
On découvre Paxton et Zinnia. Tous les deux ont des raisons toutes personnelles de se retrouver chez MotherCloud. Zinnia a une mission et est un agent infiltré. Paxton a des comptes à régler. Mais tout n’est pas si simple quand on est surveillé 24h/24 et 7 jours sur 7 ! Le roman est effrayant sur l’évolution humaine et technologique, sur notre consommation « tout de suite maintenant », sur l’état climatique de notre planète. Avec la situation actuelle il résonne encore plus fort !
Bref, un roman postapocalyptique crédible, proche de notre réalité. Des personnages attachants et une enquête en arrière-plan plutôt bien ficelée. Mais surtout un roman d’alerte sur notre direction mondiale et globale. À lire !
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