Ma note : 4/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : L’Orange Mécanique
Auteur : Anthony Burgess
Éditeur poche : Robert Laffont (réédition)
Date de sortie poche : 1961, réédité en 2017
Nombre de pages : 352 pages
Résumé : Dans un monde dystopique furieusement proche du nôtre, le jeune Alex s’ingénie à commettre le mal sans le moindre remords : en compagnie de ses drougs, il se livre à la bastonnade, au viol et à la torture sur fond de musique classique. Bientôt incarcéré, il subit un traitement chimique qui le rend allergique à toute forme de violence.
Tout le génie de Burgess éclate dans ce livre sans équivalent, entre roman d’anticipation et conte philosophique. Le romancier, qui fut linguiste et compositeur, réussit en outre le prodige d’inventer une langue, le nadsat, dans laquelle son héros raconte sa propre histoire.
À l’occasion du centenaire de la naissance d’Anthony Burgess, son roman culte, L’Orange mécanique, s’enrichit aujourd’hui d’une postface inédite de l’auteur sur le film qu’en tira Stanley Kubrick, ainsi que de fac-similés de son tapuscrit, illustré de ses propres dessins, permettant de jeter un éclairage nouveau sur ce classique de la littérature anglaise.
Ce que j’en ai pensé
On connait toutes et tous le film de Stanley Kubrick mais pas nécessairement le livre qui en est à l’origine. L’adaptation est très fidèle et saluée par l’auteur en postface de l’édition que j’ai lue.
Le roman a été écrit en 1961. L’action se déroule dans une sorte de futur proche. Alex, adolescent de 15 ans est rongé par la violence. Il sèche les cours et traine avec ses « drougs », ses amis. Dans la première partie, Alex vit comme un Roi du monde. Il tabasse qui il veut, fait ce qu’il veut, vol qui il veut, viole qui il veut. Jusqu’au jour où il se fait arrêter, en seconde partie de récit. En détention, il est le cobaye d’une expérimentation gouvernementale de conditionnement psychologique. Telle que nous l’avons vu dans le film (si vous l’avez vu) ave un système pour lui garder les paupières ouvertes. Il subit un lavage de cerveau, des tortures. Il est obligé de regardes des images de violence pendant des heures et des heures. Associées à la musique classique qui était une sorte de déclencheur du mal avant. Maintenant, ce sera dégout, rejet de la violence quand il écoutera un violon résonner. Dans la troisième et dernière partie, l’auteur aborde le semblant de retour à la vie normale après ce conditionnement, dans ce monde où Alex vit.
J’ai vu Orange Mécanique et contrairement à beaucoup, je n’y ai pas vu un déferlement de violences gratuites. L’auteur confirme d’ailleurs en postface que son but seul et premier était de mettre en avant la violence de notre société et de montrer que soigner la violence par la violence n’est pas une solution. Dans le roman, cette violence est adoucie par le fait qu’Alex et les autres jeunes de cette époque parlent le « nadsat ». Un langage inventé par Anthony Burgess qui parsème le récit de termes plus ou moins compréhensibles. La lecture n’en est pas perturbée mais seulement ralentie. Pour les plus réticents, les traducteurs se sont amusés à fournir un glossaire en fin d’ouvrage. Pour ma part, je me suis laissée porter par ce phrasé étrange mais limpide.
Bref, un classique à lire !
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