Ma note : Coup de cœur
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Les monstres
Auteur : Maud Mayeras
Éditeur grand format : Anne Carrière
Date de sortie grand format : 2 octobre 2020
Nombre de pages : 298 pages
Résumé : Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l’immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains.
Parce qu’eux sont des monstres et que, tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.
Pendant ce temps, dans une chambre d’hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l’homme ne connaît qu’une urgence : regagner au plus vite la maison où on l’attend.
Ce que j’en ai pensé
Maud Mayeras nous prouve que les monstres existent. Ils n’ont pas de crocs acérés, pas de griffes mortelles, ils ne crachent pas de feu, n’ont pas de venin. Sauf leurs mots. Comme toute lectrice de noir, je sais depuis longtemps que les pires monstres sont parmi nous !
Aleph garde dans sa cave une femme et deux enfants. C’est leur terrier. Les enfants y sont nés et, ils le savent, ils sont des monstres et les humains sont leurs prédateurs. Aleph leur a tout expliqué.
On se l’accorde, c’est horrible ! Mais c’est encore plus torturant de le lire guidé par la plume de Maud Mayeras. Comme d’habitude, son style tendre, émouvant mais si tranchant et glaçant prend aux tripes. Maud Mayeras écrit des livres qu’on ressent. Mille émotions m’ont traversées. J’ai lu ce roman inhumain en apnée, dans une bulle. C’est encore un immense coup de cœur qui m’a frappé !
Soyez prêts à passer les seuils de chocs qui écrasent sous encore plus de perversion. Comme les bûches colorées de Retour vers le futur 3, un à-coup en une phrase et la prise de vitesse qui suit jusqu’au prochain coup de batte. C’est percutant !
Bref, Maud Mayeras a le talent de raconter des histoires sombres et abominables avec des mots doux qui font encore plus mal.
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