Ma note : 4,75/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Les dossiers Cthulhu tome 2 : Sherlock Holmes et les Monstruosités du Miskatonic
Auteur : James Lovegrove
Éditeur grand format : Bragelonne
Date de sortie grand format : 20 février 2019
Nombre de pages : 360 pages
Résumé : Printemps 1895. Malgré quinze années de combat contre des entités surnaturelles, quinze années qui ont coûté sa santé à Sherlock Holmes mais aussi la vie à Mary, épouse du Dr. Watson, les deux amis accourent sans hésiter lorsqu’on les appelle à Bedlam, asile psychiatrique de triste renommée. Ils y rencontrent un étrange patient qui parle r’lyehen, la langue des Grands Anciens. L’homme, amnésique, est horriblement mutilé.
Les détectives découvrent qu’il s’agit d’un scientifique ayant étudié à l’Université Miskatonic, et l’un des deux survivants d’une expédition maudite visant à capturer un shoggoth, une créature quasi mythique. Mais comment cet homme a-t-il atterri à Londres, et pourquoi a-t-il perdu l’esprit ? Lorsque le mystérieux patient disparaît, enlevé par des forces occultes, il devient évident que l’affaire ne se limite pas à son cas. C’est seulement en apprenant ce qui s’est réellement passé lors de cette désastreuse expédition en Nouvelle-Angleterre que Holmes et Watson pourront mettre au jour la vérité, et qui se cache derrière la monstruosité du Miskatonic…
Ce que j’en ai pensé
Sherlock Holmes et les Monstruosités du Miskatonic est le deuxième tome de la trilogie de James Lovegrove mêlant avec une habileté phénoménale les univers holmésien et lovecraftien. Il fait suite à Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell.
Vous pouvez lire cette chronique, garantie sans spoil sur le premier tome.
Telles les enquêtes classiques de Sherlock Holmes, ces aventures fantastiques sont indépendantes même si je vous conseille de lire les récits dans l’ordre. Ici, on entre directement dans les deux univers ! Des bêtes étranges, au nom habituel pour les fans de Lovecraft, et un Londres victorien et brumeux pour les fans de Sherlock Holmes.
James Lovegrove l’explique dans sa préface, ce récit est scindé en deux parties. Une concernant l’enquête de Sherlock et son fidèle Docteur Watson qui nous la narre (comme dans les romans de Sir Arthur Conan Doyle) et une seconde, histoire dans l’histoire pour mettre à jour quelques éléments méconnus de Sherlock et approfondir son enquête. Cette deuxième partie a été un peu plus poussive pour moi au démarrage car assez scientifique. Mais finalement le style m’a emporté autant que dans la première et le final intense m’a fait perdre quelques heures de sommeil ! L’épilogue est un excellent teasing pour le tome 3 qui est sorti cette année chez Bragelonne et qui est déjà dans ma PAL !
Ce que j’ai vraiment adoré dans ce volume, c’est la comparaison des récits de Watson, ceux que nous avons lus (ou que nous pouvons lire) avec un Sherlock pour qui l’impossible n’existe pas, qui ne se fie qu’à la logique et la science, à la déduction, et ces histoires contées dans cette trilogie, qui sont, toujours d’après notre narrateur Watson, le VRAI Holmes et pas celui décrit en 1900 avec des enquêtes classiques de courses au voleur et meurtrier. Un genre d’autodérision et de vérité enfin dévoilée sur ce grand détective qui permet à James Lovegrove de s’approprier les deux genres et de les intégrer à notre réalité de lecteurs, sans plagier. Il y a énormément de clins d’oeil, références et comparaisons avec les œuvres originales !
Bref, un second tome aussi prenant que le premier mais bien plus fantastique, aussi réussi dans les deux mondes de logique et de fantastique, qui n’ont a priori rien à faire ensemble, se retrouvent avec une aisance et une simplicité d’acceptation infaillible. Un bel exploit littéraire !
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