Ma note : 4/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Le serpent majuscule
Auteur : Pierre Lemaître
Éditeur grand format : Albin Michel
Date de sortie grand format : mai 2021
Nombre de pages : 336 pages
Résumé : « Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu’une seule balle, bien sûr. »
Dans ce réjouissant jeu de massacre où l’on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d’un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre. Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.
Ce que j’en ai pensé
Je savais que Pierre Lemaître n’écrirait plus de romans policiers. Je savais aussi que ce roman-ci était son tout premier. Ce que j’ignorais et ce que l’auteur explique en avant-propos c’est qu’il s’agit de son premier roman policier écrit et son dernier édité. Je l’ai donc lu avec nostalgie et tendresse. C’était comme un doudou. Le talent était déjà là au tout début de cette carrière qui n’a plus de secret pour moi, malgré quelques petits défauts vite oubliables (il n’y a pas eu de réécriture) .
Mathilde, 63 ans est tueuse à gage. Elle travaille pour un Directeur qu’elle n’a jamais vu et ne verra jamais. L’assignation des cibles est rodée et intraçable. Le protocole en place est limpide et fonctionne depuis des années. Autour de Mathilde gravite d’autres personnages, canins et humains. Car oui, Mathilde a un dalmatien, Ludo (d’où la couverture du grand format). Elle a aussi Henri, son contact qu’elle ne voit quasiment jamais pour plus de sécurité. On rencontre également Vassiliev, flic sur la piste de toutes les victimes de Mathilde. Car, elle est bosseuse Mathilde et consciencieuse, selon son point de vue du moins ! Très vite on s’attache à tout ce petit monde, parfois en une seule phrase, parfaite, et glissée au bon moment du récit. Et c’est là que le bât blesse : il ne faut ja-mais s’attacher aux personnages de l’auteur. A nos risques et périls !
Ce roman, bourré d’humour noir est immoral à souhait ! Dans l’esprit, il m’a fait penser au Magasin des suicidés de Jean Teulé avec cet humour décalé, satyrique, improbable et caustique. Tout comme les situations rencontrées par les protagonistes. Les dialogues sont aussi vifs que les balles de Mathilde ! C’est truculent et j’ai adoré !
Bref, une parfaite clôture de carrière policière littéraire pour Pierre Lemaître !
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