Ma note : 4,75/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : La peine du bourreau
Auteur : Estelle Tharreau
Éditeur poche : Taurnada
Date de sortie poche : 1er octobre 2020
Nombre de pages : 250 pages
Résumé : McCoy est « bourreau » au Texas. Après 42 ans passés dans le couloir de la mort, il reçoit la visite officieuse du Gouverneur Thompson qui doit se prononcer sur la grâce du condamné numéro 0451.
Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l’injection létale.
Quatre heures dans l’isolement de la prison de Walls.
Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions.
Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy.
Quatre heures pour jouer le sort d’un homme.
Un thriller psychologique aussi troublant que fascinant : une immersion sans concession dans le couloir de la mort et ses procédures d’exécution.
Ce que j’en ai pensé
C’est avec un sujet délicat qui peut soulever des débats houleux que j’entame ma découverte de la plume d’Estelle Tharreau. Attention, je ne souhaite pas débattre de la peine de mort mais vous comprendrez par ma chronique que je suis contre et que je respecte les opinions de chacun.
Ce court roman est un huis-clos dans le couloir de la mort d’une prison texane. On est face à deux personnages. Un ancien bourreau condamné à mort, Ed McCoy, et le gouverneur du Texas, un jeune politicien en quête de réponse sur ce système punitif. L’injection est prévue pour dans quatre heures et pendant ce temps, Ed reviendra sur les condamnés les plus marquants de sa carrière. Coupables, innocents, justiciers, vengeurs, grands psychopathes… la notion de « gentils » et « méchants » n’est pas si simple parfois. À la fin de cet échange, le gouverneur décidera de gracier le condamné. Ou pas.
C’est avec douceur et sans jugement que le bourreau raconte et que le gouverneur écoute. C’est de la même manière que j’ai vécu cette lecture. J’ai eu l’impression de découvrir un reportage sur la peine de mort aux États-unis. Je m’étais récemment renseigné sur les chiffres fournis par Amnesty International. Ici, tour en étant une fiction, l’auteure nous prévient en avant-propos que les prisons citées existent ainsi que les anciens condamnés mais sous d’autres noms, dates et lieux. Et surtout avec des crimes amoindris pour ne pas heurter le lecteur. Car ce n’est pas le sujet. Ce n’est pas un roman choc. C’est un roman noir humain et poignant sur cette pratique définitive. Ce n’est pas non plus fait pour convaincre les pro ou anti-peine capitale ni faire changer les avis.
Bref, un roman dur mais humain sur un sujet hautement sensible. Accessibles à tous, quelle que soit notre position. J’aime les romans qui font réfléchir !
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