Ma note : 5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : La nuit des hyènes
Auteur : Johann Zarca
Éditeur grand format : Goutte d’Or
Date de sortie grand format : mai 2022
Nombre de pages : 194 pages
Résumé : Le jour, il s’appelle Zyed, galérien alcoolique et toxicomane. La nuit, il devient Chicha, prostituée du bois de Boulogne ou elle a son arbre, son bout de trottoir, ses copines et ses habitudes. Dans la nuit du 8 au 9 août 2020, alors qu’elle tapine a deux pas de la porte Dauphine, elle est abordee par un automobiliste au visage sinistre. Chicha ne le sent pas, elle hésite un instant mais accepte finalement de suivre cet homme. Elle monte dans son vehicule sans savoir qu elle vient de se jeter dans la gueule du loup.
Pour son neuvième roman, Johann Zarca s’inspire d’un fait divers passe inaperçu. Fidèle à son style percutant, l’auteur nous entraîne dans un tourbillon de violence. La Nuit des hyènes fait renaître Chicha, une oubliée de la nuit.
Ce que j’en ai pensé
« J’voudrai écrire le portrait d’une prostituée. »
La Nuit des Hyènes, c’est l’histoire, basée sur un fait divers réel, de Zyed, jeune homme dans la dèche. Zyed devient Chicha tous les soirs à Boulogne, dans le bois. Zyed/Chicha nous parle de sa mifa, de ses yenclis et sa zermi. Si t’as besoin d’une traduction, tu peux passer ton chemin. Le récit est immersif et le style familier, argotique et façon caillera. Moi j’ai kiffé !
« Je me sens fragile, à la merci de ce bois maudit, plus peuplé en carotteurs que la forêt de Sherwood, plus sticmi que celle de Brocéliande. » Johann Zarca est le narrateur de ce récit de semi-fiction. Sa rencontre avec Zyed et sa relation au Bois (voir son ouvrage, Le Boss de Boulogne, que je vais me procurer !) créent une atmosphère ultra réaliste. Un soir Zarca croise Chicha. Le même soir Chicha fait l’erreur de suivre l’appât du gain et un client friqué mais louche. Très louche. C’est le début de la pire nuit de Chicha. Viols, tabassages, séquestration… Elle ne va échapper à rien et sa torture nous est crûment décrite par la plume acérée de Johann Zarca.
C’est un récit qui prend aux tripes, qui fout la rage.Ce déferlement de violence gratuite est insoutenable. Pourtant, je suis sûre que l’auteur n’en a pas rajouté une miette. Un peu moins de 200 pages qui se lise comme Chicha se prend un uppercut. En pleine tronche.
Bref, « le charognard chassait dans le bois de Boulogne. »
Laisser un commentaire