Ma note : Coup de cœur
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Flots
Auteur : Patrick Sénécal
Éditeur grand format : Alire (Québec)
Date de sortie grand format : 2021
Nombre de pages : 365 pages
Résumé : Bonjour. Je m’appelle Florence Roberge et j’ai huit ans. J’ai commencé un journal intime. Je trouve que c’est une bonne idée parce que je peux parler de mes amies Emma, Charlie et Ling. Il y a Félix aussi qui vient jouer avec nous même si c’est un gars. Et je peux aussi parler de mes parents. Il y a papa qui travaille dans son dépanneur. Il me montre comment marche la caisse et il me fait rire. Il y a maman qui me donne souvent plein de becs et avec qui je regarde plein de films d’horreur même si papa n’aime pas ça.
Des fois, papa et maman se chicanent fort parce qu’ils parlent de moi. Papa dit que je suis bizarre et qu’on aurait dû écouter le docteur que j’ai vu l’année passée. Maman n’est pas d’accord, elle dit que je ne suis pas bizarre et elle traite papa de panaro, ou un mot comme ça. C’est là qu’ils se chicanent. Moi, je ne comprends rien de ce qu’ils disent.
Mononcle Hubert m’a dit que personne n’a le droit de lire le journal intime des autres. Ça, c’est le fun, parce que je vais pouvoir tout écrire, même les affaires que je me ferais chicaner si on savait que je les avais faites. Comme ce qui est arrivé quand je suis allée voir le rat mort dans la poubelle…
Ce que j’en ai pensé
Flots, c’est en grande partie le journal intime de Florence Roberge, huit ans. Naïveté et innocence ? C’est bien mal connaître Monsieur Patrick Sénécal, le maître du thriller et de l’horreur au Québec !
Florence commence son journal intime avec nous, sous le sage conseil de « mononcle Hubert ». On sent assez vite qu’il y a un petit quelque chose qui cloche. Florence n’est pas la petite fille toute gentille et toute mignonne que l’on pense de prime abord. Elle s’intéresse à plein de choses, elle apprend des nouveaux mots comme déçu ou mal à l’aise. Elle aime aussi découvrir et surtout elle n’aime pas qu’on la fasse chier.
Le récit alterne passé et présent. Aujourd’hui est raconté d’un point de vue adulte avec « matante Josée », la sœur de Maryline, la mère de Florence et un mec de la protection de l’enfance. Josée débarque et la petite fille est seule dans un appartement en grand bordel ! Les flics arrivent et espèrent quelques indices de la part de Florence qui reste muette. En parallèle, on retourne un mois en arrière dans le journal de Florence. Les deux points de vue sont diamétralement opposés et celui qui m’a le plus effrayée et mise vraiment mal à l’aise, c’est celui de Florence ! Patrick Sénécal a l’art de nous en mettre plein la vue même avec les mots enfantins et tendres.
Les parents de Florence ne sont pas des enfants de cœur. Monsieur frappe Madame. Parfois même sa fille. Florence a un don effrayant pour nous raconter ses journées. Les émotions ne sont pas son fort. La seule bien nette est qu’elle déteste qu’on l’emmerde. Parfois, certaines actions contées froidement par cette gamine de 8 ans dénouée d’empathie, c’est pire que le pire des thrillers !
Bref, encore un succès avec Patrick Sénécal !
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