Ma note : Coup de coeur
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Dîner secret
Auteur/Autrice : Raphael Montes
Éditeur grand format : Albin Michel
Éditeur poche : 10/18
Date de sortie : 2018
Nombre de pages : 453 pages
Ce que j’en ai pensé
Un roman aux petits oignons ! Raphael Montes a été mon coup de cœur ultime en 2023 avec Jours parfaits, le meilleur thriller de séquestration jamais lu. En m’intéressant à la biographie de ce jeune auteur brésilien, je ne pouvais pas passer à côté de Diner secret qui aborde le cannibalisme d’une manière plutôt particulière !
Dante et ses trois amis d’enfance Hugo, Miguel et Leitão quittent leur village natal et s’installent à Rio. Un jour Dante apprend que Leitão, en charge de payer les loyers pour la coloc, ne l’a pas fait depuis six mois. À la place, il se paye les services de Cora, une prostituée. S’ils ne payent pas dans les quinze jours c’est la porte. Hugo, chef de cuisine, trouve l’idée de faire des dîners mondains chez eux via le site dinersecrets.com. Leitão, le geek du groupe, est en charge de l’annonce. Sauf que pour rigoler il propose un dîner de viande humaine. Et récolte des abonnements. Un seul dîner et la dette est effacée ! Que faire ? Morale ou thune ?
Bien entendu aucun n’est partant ! Mais finalement tout se met en place gentiment. Hugo cuisinera. Miguel trouvera le corps à l’hôpital où il travaille. Leitão vérifie les antécédents des invités et Dante sera le maître de cérémonie. Cora, ancienne équarisseuse dans la ferme familiale, débitera le cadavre. Tout est calé, dans une atmosphère à la fois bon enfant et à la fois immonde et répugnante. Tous y vont à reculons mais motivés par le gain et le caractère unique de la chose. Le souci se pose quand un des invités suggère de recommencer et d’en créer un business de cannibalisme mondain et gourmet. C’est le début de la fin pour nos cinq protagonistes !
Sans aucune surenchère dans le gore (et pourtant il y a matière), l’auteur narre la plongée dans une horreur absolue, qui va créer un profond mal-être chez les personnages, de la culpabilité mais aussi un peu d’adrénaline dans la transgression. Moralement, ce livre détonne. Le cannibalisme arrive tellement naturellement qu’on ne peut s’empêcher de se demander si on aurait fait pareil (ma réponse est non). Ma grande question a été : Mais comment ça peut bien finir ? Et je n’ai pas été déçue du tout !
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