Cabossé de Benoît Philippon

Résumé de l’éditeur

Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de «tomate écrasée»… Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belle – lequel ne s’en relèvera pas…
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but. Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.

Ce que j’en ai pensé

Pouah ! Ce livre m’a foutu les poils ! Je n’ai jamais eu la larme à l’œil en lisant un roman noir. C’est dorénavant à rayer de ma liste. Chapeau bas Benoît parce qu’à part la mort de Mufasa, je suis plutôt dans la case « insensible » !

Cabossé, c’est du sexe, des rires, des baffes. La vie en fait.

C’était La Belle et la Bête. En plus hard.

Roy a eu une vie de merde. Il est né la tronche de traviole, mal aimé et n’a jamais eu de bol. Il a fini boxeur de seconde zone. Un jour, le hasard le met sur la route de Guillemette, une luciole (il FALLAIT donc que je lise ce roman). Guillemette aussi a eu une vie de merde. Ensemble, ils sont heureux. Elle le fait briller avec sa lumière de luciole et il l’a protège avec sa carrure de Minotaure. Suite à un meurtre malencontreux, ils prennent la fuite et on les suit pendant leur road trip, leurs embûches, leurs rencontres…

C’est mignon une armoire qui se fendille. Ça donne du cachet, j’aime bien.

Le style de Benoît est puissant et fait l’effet d’un uppercut à chaque phrase. On se croirait sur le ring avec Roy à se prendre des coups et sentir ses tripes se rétracter sous l’impact des mots. Mon premier gros coup de cœur de 2017 !

Et la petite citation qui explique la photo et parce que les licornes c’est trop la classe :

Roy, avec sa gueule, fallait pas s’attendre à ce qu’il passe sa vie à danser sur un arc-en-ciel avec des licornes

Seul petit bémol : la fin n’est pas assez noir pour un roman noir.

Gros plus : j’ai eu la chance de rencontrer Benoit Philippon à une dédicace chez Gibert Jeune. J’ai donc eu mon exemplaire signé et j’ai pu échanger avec lui sur son roman et la suite. Et c’est quoi la suite ? Mis à part un retour au cinéma, son métier d’origine, Benoit travaille sur un roman spin-off d’un des personnage secondaire du roman ! J’ai hâte !

Si ce n’est pas encore le cas, suivez-moi sur Facebook. Une surprise est en cours de préparation : www.facebook.com/loeildelucioledansleslivres/

Ma note : 5/5 Coup de cœur !


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Commentaires

7 réponses à “Cabossé de Benoît Philippon”

  1. Avatar de Yuyine

    Intriguant ce roman! Si je le croise je lui saute dessus vu ton avis.

    1. Avatar de Luciole
      Luciole

      Excellente idée !

  2. Avatar de Collectif Polar : chronique de nuit

    Un énorme coup de coeur pour moi aussi Lucille.
    Merci pour cette belle chronique. 🙂

    1. Avatar de Luciole
      Luciole

      Merci Geneviève pour ton commentaire et ton passage ici 🙂

      1. Avatar de Collectif Polar : chronique de nuit

        Héhé, je passe quand le titre attire mon oeil !

  3. Avatar de Cathy
    Cathy

    J’ai commencé ce livre dimanche, je suis à 1/3 du livre, et j’ai beaucoup de mal à rentrer dedans. Je trouve l’idée de départ super, y a un côté Bonnie & Clide qui me plait, mais j’ai du mal avec le style d’écriture. Beaucoup de vulgarité inutile, la non utilisation systématique du « ne » dans les phrases négatives me perturbe (par exemple « il sait pas » au lieu de « il ne sait pas » … oui je sais ce n’est peut-être qu’un détail mais ça me gêne dans ma lecture), beaucoup de métaphores … Je vais continuer à m’accroche quand même 🙂

    1. Avatar de Luciole

      Le style est très particuliers en effet. C’est une volonté de l’auteur de coller au personnage de Roy avec son bagout de mec paumé. Il voulait sortir du cadre propre du cinéma et écrire comme il avait envie.
      J’ai trouvé le roman est d’une beauté absolue.
      J’espère que tu passeras au-dessus de ce style « de la rue » 🙂

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