Ma note : 4,5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Black flies
Auteur : Shannon Burke
Éditeur grand format : Sonatine
Date de sortie grand format : mars 2023
Nombre de pages : 208 pages
Résumé : Le réalisme de The Wire allié à la frénésie de Bad Lieutenant : un roman d’une intensité hallucinatoire.
Lorsqu’il devient ambulancier dans l’un des quartiers les plus difficiles de New York, Ollie Cross entre dans un enfer quotidien fait de scènes de crime, de blessures par balles et de crises de manque. Alors que ses collègues répondent à cette misère omniprésente par le cynisme, Ollie commet une erreur fatale : tenter d’aider les victimes auxquelles il a affaire. C’est le début d’une spirale infernale qui le conduira à un geste aux conséquences tragiques.
Ce que j’en ai pensé
Sonatine profite de la préparation de l’adaptation visuelle du roman 911 de Shannon Burke pour le rééditer tout nouveau tout beau sous le titre Black flies. C’est une excellente idée et cela m’a permis de découvrir ce roman noir très sombre !
La quatrième de couverture alerte sur un réalisme comparable à la série (génialissime) The Wire. Je ne peux que confirmer ! J’ai plusieurs fois vérifié qu’on parlait bien là d’un roman et pas d’une non-fiction. C’est donc bien fictionnel mais écrit par un ancien ambulancier. On est plongé dans Harlem et la vie d’une brigade d’ambulanciers confrontés tous les jours à la détresse humaine, sanitaire et sociale.
On suit Ollie, un jeune homme qui a raté de peu le concours d’entrée en école de médecine et qui devient ambulancier le temps de se remettre dans les révisions et repasser le concours. Mais ambulancier ce n’est pas juste un métier c’est une raison d’être, un mode de vie, un engagement. Toute la journée il côtoie le pire et dans le pire endroit en plus ! Les scènes de victimes sont ultra réalistes et parfois gerbantes ! Ça grouille de mouches (noires), de vers, de sang et autres sécrétions.
Ollie est embauché à la station 18 de Harlem. En plus des horreurs des victimes qui appellent les urgences, lui et ses coéquipiers doivent aussi faire face à la misère humaine et ce qui va avec (braquage du camion pour avoir des drogues, agressions…). On sent la détresse des habitants dans ce quartier plus que pauvre. Je me répète mais c’est tellement réaliste que cette misère est palpable et terrifiante. Le récit se déroule dans les années 90 mais reste actuel (à Harlem ou ailleurs) et c’est ça qui est terrifiant.
Bref, une merveille de noir !
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