Ma note : 3,5/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : Après nous les oiseaux
Auteur : Rakel Haslund
Éditeur grand format : Robert Laffont, Ailleurs et Demain
Date de sortie grand format : 6 avril 2023
Nombre de pages : 208 pages
Résumé : Quelque chose est arrivé. Le monde est en ruine. Il ne reste qu’une survivante. Assoiffée de grand air et de large, elle doit s’aventurer hors de ses repères. Dans l’oubli hypnotique du monde d’avant, elle marche, sans s’arrêter, jusqu’à apercevoir la mer. Bientôt elle sent son identité lui échapper. La nature a repris ses droits. Comment vivre désormais ?
Ce que j’en ai pensé
Le monde de la littérature fantastique est large et je n’aime que très peu de sous-genres dont les dystopies postapo. Celle-ci a des airs de La Route de Cormac McCarthy ou encore Et toujours les forêts de Sandrine Collette ou bien même Moi qui n’ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman.
Le point commun de ces quatre romans est qu’on ne sait pas vraiment pourquoi le monde n’est plus et ce qui a décimé les humains, tous sauf le personnage principal (ou presque). L’autre est la poésie, l’art de re-découvrir les choses et le sens de la vie plutôt que la survie contre virus ou zombie.
Comme dans La Route et Moi qui n’ai pas connu les hommes, l’héroïne de Après nous les oiseaux n’a pas de nom et restera anonyme tout le long du récit. Elle parle d’Am, une femme qui l’a sauvée après la fin du monde et avec qui elle a grandi et vécu jusqu’à son décès. Maintenant l’héroïne est seule et comme elle été très jeune au moment où tout a basculé et qu’elle n’a plus personne pour lui apprendre le nom des choses, elle perd les mots. Il m’a fallu du temps pour m’habituer au style. On comprend plus tard pourquoi les mots reconstruits ou qui nomment des choses inconnus sont omniprésents. Elle se balade aussi avec son chariot que je n’ai pas pu m’empêcher de visualiser comme le caddie de La Route.
Le récit est très court et il a manqué de noirceur pour que je sois comblée. J’ai aussi eu du mal à m’attacher à cause de la difficulté de la narratrice à exprimer ce qu’elle ne connaît pas ou plus. Elle a toutefois un petit quelque chose d’innocent et touchant.
Bref, à lire si vous aimez les dystopies légères et poétiques.
Laisser un commentaire