Ma note : 4,75/5
Fiche technique et résumé de l’éditeur
Titre : 1793
Auteur : Niklas Natt och Dag
Éditeur grand format : Sonatine
Date de sortie grand format : 4 avril 2019
Éditeur poche : Pocket
Date de sortie poche : 18 juin 2020
Nombre de pages : 528 pages
Résumé : 1793. Alors qu’en France, l’ouragan révolutionnaire a semé la terreur dans les palais dorés, à Stockholm ce n’est pas une brise, ni même un courant d’air, qui traverse les taudis rongés de vermine et les maisons closes où agonise la misère la plus crasse…
À la surface du lac Fatburen, une charogne flotte. Un corps mutilé signe d’une lente et terrible torture. Mais qui s’en soucie ? Deux justes : Cardell, le vétéran manchot, et Winge, le juriste tuberculeux, déterminés à rendre la justice. Ils ne seront pas trop de deux pour élucider ce meurtre abominable qui indiffère les autorités et le commun des mortels, mais qui leur est insupportable – l’honneur des oubliés…
Ce que j’en ai pensé
Après la lecture du Parfum de Patrick Süskind il y a quelques années et de L’embaumeur d’Isabelle Duquesnoy il y a quelques jours, la comparaison entre ces trois oeuvres était inévitable. Trois œuvres qui se démarquent par les mois ou années de recherches des auteurs, trois œuvres profondément immersives. Niklas Natt och Dag nous livre un roman aussi crasseux que l’année éponyme. Une plongée boueuse dans la lie de l’humanité.
En Suède, à Stockholm en 1793, un corps atrocement est repêché. Il n’a plus de jambes ni bras, plus de langue ni d’yeux. Tout le monde se fout de comment il est arrivé là sauf le tuberculeux juriste Cecil Winge et le vétéran mutilé de guerre Mickel Cardell. Ils se lancent dans une enquête course contre la montre ! Le chef de police va être remplacé par un ripoux et Cecil n’a plus beaucoup de temps devant lui, la maladie a déjà pris le dessus.
Leurs recherches les amènent à s’enfoncer dans la fange, la crasse, la boue, la prostitution, l’alcool… c’est crade à souhait, trash à vomir, le style cru et incisif de l’auteur ne nous épargne pas ! On a vraiment l’impression d’être au cœur de cette année 1793 en Suède, où existe le pire monstre de l’humanité. Le Mal en personne.
Le roman est divisé en quatre parties. Les deux du milieu présentent des personnages secondaires en lien avec le récit, le cadavre et les enquêteurs. J’y ai trouvé quelques longueurs qui ont un peu cassé le rythme violent des autres parties. Malgré tout elles étaient essentielles au récit et se font oublier une fois arrivé à la dernière partie.
Bref, un roman coup de massue qui nous enfonce dans la boue, le sang et les caniveaux dégueulasses, un crime immonde et un méchant au-delà du pensable. Historiquement bien construit, l’immersion est quasi totale malgré les quelques longueurs.
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