Résumé de l’éditeur
Maintenant que la dernière de ses filles a convolé en justes noces, Sookie peut enfin s’autoriser à ne rien faire. À presque 60 ans, il serait temps ! Seulement, une lettre livrée par erreur vient soudain bousculer son paisible programme. S’y étale, noir sur blanc, le mensonge de toute une vie…
Mise sur la piste d’une mystérieuse vieille dame, femme libre et héroïne de guerre, Sookie retrace à tâtons le fil de son histoire. Ses pas la mèneront à une lointaine station-service du Wisconsin où l’attendent un autre passé et, peut-être, un nouveau départ…
Ce que j’en ai pensé
J’ai lu ce livre pour le Summer Challenge du #clubdelectureMS. C’était ma 4e lecture pour ce challenge, pour la catégorie « De bons souvenirs, un livre d’une ancienne sélection du #clubdelectureMS ». J’ai acheté ce roman le mois où il a été sélectionné pour le club de lecture mais j’avais trop de livres à lire à l’époque. Ce challenge est donc l’occasion rêvée pour le sortir de ma PAL !
« La dernière réunion des filles de la station service » est le premier roman de Fannie Flagg que j’ai lu. Juste avant de le démarrer, j’avais acheté « Beignets de tomate verte » chez Recyclivre (quoi ? vous ne connaissez pas ? Ça veut dire que vous n’êtes pas très attentif à ce qu’il se passe ici. Allez vite visiter l’article précédent si vous aimez les livres 😉 ) On m’avait conseillé le film il y a des années et quand j’ai vu qu’il existait en livre, il a immédiatement rejoint ma wishlist et fait maintenant parti de ma PAL 🙂 Et comme j’ai apprécié la plume de l’auteure, je suis ravie de mon achat !
Sookie, l’héroïne, est attachante même si elle m’a parfois agacée. Je pense aussi que j’ai été moins tolérante avec elle à cause du personnage Sookie de True Blood qui me sortait par les yeux 😀 La Sookie de notre histoire a 59 ans, elle a une vie bourgeoise et une mère étouffante qui n’a jamais oublié de lui répéter qu’il fallait être à la hauteur de la réputation de la lignée familiale. Fun, hein ? 😀 Sookie n’a donc jamais appris à se lâcher, à penser à elle, à vivre pour elle, à s’amuser. Sa dernière fille vient de se marier et de quitter le nid familial et même si un semblant de liberté semble vouloir émerger dans son esprit, il y a toujours de la retenue et la pression de sa mère. J’ai plusieurs fois eu envie de la secouer pour la réveiller. Mais au fur et à mesure des pages, elle s’en est chargée toute seule 😉 A 60 ans, on continue à apprendre sur soi et à grandir.
Ce roman m’a aussi permis d’avoir le point de vue américain de la Seconde Guerre Mondiale. A l’école, j’ai eu un prof d’histoire barbant (qui adorait les trains et ressemblait au Père-Noël… si si) qui m’a fait détester l’histoire. Je réapprends aujourd’hui à travers mes lectures. Et avec plaisir cette fois 😉 J’ai lu plusieurs romans européens sur la Seconde Guerre Mondiale et je n’avais pas conscience que les Etats-Unis n’avaient pas été impliqués plus que ça avant l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais. L’Europe est vraiment très très loin 😀
J’ai aussi appris ce qu’étaient les WASP, au sens large. C’est l’acronyme de White Anglo-Saxon Protestant (Protestant anglo-saxon blanc). Dans le pire des cas, rattaché à des groupes extrémistes et racistes ou juste de familles bourgeoises (blanches, anglo-saxonnes et protestante), mais c’est aussi et surtout ce qui désignait ces femmes pilotes dans l’armée de l’air américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale. Leur rôle a été un peu oublié dans les livres d’histoire (on a l’habitude) mais beaucoup d’entre elles ont participé à l’effort de guerre et elles sont toutes des héroïnes. Elles se sont battues pour l’avancée de nos droits. Et pour ça, ce roman une très belle apologie de la femme.
La narration alterne entre le présent et des flash-backs. Un chapitre sur deux (ou presque), on retourne dans le passé de cette guerre qui grandit et de ces femmes qui sont complètement à l’opposée de Sookie. Elles se battent pour des droits et une reconnaissance qu’on oublie presque aujourd’hui tellement c’est ancré dans les mœurs. Sookie se laisse marcher dessus par sa mère, elle n’ose pas s’imposer. Petit à petit, leurs histoires vont s’entremêler et se croiser. Tous ces personnages féminins vont apprendre à se connaître les unes les autres et c’est vite passionnant.
En conclusion, j’ai trouvé que c’était un roman très agréable à lire. Une belle évasion du quotidien malgré le sujet principal qui est pesant et compliqué à traiter. Il renvoie un message positif sur la vie et c’est l’idéal en ces temps houleux. Une belle parenthèse littéraire.
Ma note : 4/5
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